Bastion Avancée
Mardi 1er juin, 200 salariés du Technocentre, d’Aubevoye et de Lardy se sont retrouvés devant l’accueil de l’Avancée pour une nouvelle mobili-sation contre l’externalisation de la maintenance des moyens d’essais de l’Ingénierie. Des délégations de Cléon, Sandouville ou Le Mans avaient également fait le voyage. Preuve que ce projet ne passe toujours pas et rassemble bien au-delà des 27 salariés de la maintenance menacés d’externalisation. Pour la défense des emplois, l’union fait la force.
L’Odyssée de l’esquive
La direction avait accepté le 1er juin de rencontrer une délégation des manifestants. Elle avait fixé le rendez-vous dans l’Odyssée, un bâtiment vide et encore en travaux, histoire de signifier aux manifestants qu’ils ne méritaient même pas une salle de réunion normale, et aussi de les entrainer à l’écart. Sauf que sur place, elle a en plus refusé que des salariés de la maintenance fassent partie de la délégation. Elle a peur des questions qui fâchent ?
Des bourdonnements dans la Ruche
Face au refus de la direction de rencontrer des salariés de la maintenance, les manifestants sont repartis en cortège jusqu’au hall de la Ruche, où ils ont pu se faire entendre et s’adresser aux autres salariés. Une action bien plus efficace que des palabres avec une direction qui ne comprend que le rapport de force.
Nervous breakdown
Gilles Le Borgne demande aux salariés de l’Ingénierie de participer le 17 juin à un « team break : améliorer notre efficacité collective ». Si le directeur de l’Ingénierie veut construire un collectif de salariés efficaces, il faudrait qu’il commence par arrêter de les externaliser ou de leur demander de partir avec la Rupture Conventionnelle Collective.
Le service qui se paye notre tête
Les erreurs sur les fiches de paie persistent depuis des mois. Parfois, ce sont plusieurs centaines d’euros qui manquent. Seule réponse du service paye, des mails automatique du style « Nous avons bien reçu votre courriel et vous en remercions. L’analyse de votre demande est en cours… » Et si on répondait de cette façon aux demandes de la direction ?
Le baromètre est à l’orage
En plus de la charge de travail qui augmente et des conditions de travail qui se dégradent, les salariés de la DISG (Direction de l’Immobilier et des Services Généraux) sont eux aussi inquiets pour leur emploi avec la future mise en vente du Technocentre. La direction reste muette. Ça ne sert donc à rien de répondre aux « baromètres Flash ».
Couleur caméléon
À l’occasion de la semaine de lutte contre l’homophobie, Renault a repeint ses réseaux sociaux aux couleurs de l’arc-en-ciel, mais pas en Russie, ni en Arabie Saoudite, en Turquie ou en Indonésie. Tant qu’il y aura plus de clients potentiels que d’homosexuels persécutés dans ces pays, Renault se peindra aux couleurs du régime.
Ambiance électrique à Flins
L’inquiétude grandit à Renault Flins avec l’approche de l’arrêt de Zoé et Micra. La semaine dernière, plus d’une centaine de travailleurs ont débrayé et exigé des garanties sur l’emploi. Les accords passés avec Plug Power pour l’hydrogène ou Veolia et Solvay pour le recyclage des batteries, laissent peu de place aux salariés Renault dans les emplois promis par De Meo en 2030. Pas question que Renault recycle des batteries mais jette ses salariés à la casse.
Overtime is money
En créant Renault Electricity, la direction veut remettre à plat les accords collectifs de Maubeuge (MCA), Ruitz (STA) et Douai qui sera filialisée. Quant aux promesses d’embauches, elles dépendront des ventes de la Mégane électrique et de sa déclinaison SUV. Avec 45 000 € en prix de base, c’est pas gagné. Mais la cadence passerait à Douai de 30 à 35 véhicules/h, avec de l’overtime et des samedis obligatoires alternant avec des jours non travaillés ou chômés faute de production. Ce n’est pas parce qu’il y a moins de travail qu’il ne faut pas bosser davantage. Logique, non ?
Indien vaut mieux que deux tu l’auras
En Inde à Chennaï, les travailleurs de Renault-Nissan ont cessé le travail fin mai à cause du regain de Covid-19 à l’usine. Les syndicats ont déposé plainte, forçant la direction à fermer l’usine 4 jours. Elle la rouvre ce lundi grâce à des autorités complaisantes. Mais une partie des travailleurs continue à rester chez eux tant que rien n’est fait pour leur sécurité. Or seules 200 vaccinations ont été promises par la direction. Le virus du profit tue toujours.
La violence au travail
Renault a été reconnu coupable par le tribunal de Rouen d’homicide involontaire sur un technicien mort à Cléon en mars 2016. Son accident aurait pu être évité si la direction avait suivi les prescriptions de l’inspection du travail en matière de sécurité. Renault devra payer 300 000 € d’amende. Il aura fallu 5 ans de procédure pour arriver à cette condamnation. La justice est plus rapide quand elle s’attaque à de simples travailleurs.